Latino Mambo

 |  par Patrick JEAN-PIERRE
La rumba, musique et danse est apparue au début du xixe siècle dans les ports cubains, à La Havane et à Matanzas.
De mesure binaire à 2/4, 4/4, 2/2, elle est essentiellement percussive, et très accentuée, avec une polyphonie rythmique sophistiquée, dont la fameuse clave et ses dérivés.
Les instruments sont les claves, le chekeré, le cajón, les congas, les cloches, mais aussi des plaques de métal, de bois, les cuillers, etc.
Après un temps introductif, un solo vocal est entamé avant l'intervention chorale et des épisodes en repons, puis place est faite à la danse, toujours emprunte de provocations sensuelles.
 
La rumba, l'essence de Cuba et la revendication des racines africaines
 
 
On distingue 4 types de rumbas : yambù, guaguancó (La Havane), Siguirya, Columbia (Matanzas).
 
La plus usitée est la rumba guaguancó, dont les paroles abordent les problèmes du quotidien, de l'amour, de la politique. Les danseurs, souvent un couple, tiennent un foulard à la main, et exécutent des figures érotiques.
Dans la rumba yambù, l'homme imite la vieillesse et les difficultés de se mouvoir. Traditionnellement les danseurs tournent sur eux-mêmes.
Dans la rumba columbia, le danseur fait preuve de virilité et de virtuosité. Il peut imiter l'esclave qui se libère, ou jouter avec un autre danseur.
La rumba Siguirya a disparu.
La rumba s'est aussi développée au Congo, a influencé le flamenco, a une forme catalane, et dans les années 1930, dans une version simplifiée, est devenue une danse occidentale de salon.

Née dans les plantations de sucre et les cabanes des esclaves, la rumba cubaine est célébrée chaque année par les habitants de l'île comme un des fondements de leur identité et une revendication de leurs racines africaines.
«C'est une forme de célébration de la vie, créée durant la période de l'esclavage dans les plantations sucrières, dans les quartiers, les ports et les lignes de chemin de fer», explique Miguel Barnet, président de l'Union nationale des écrivains et artistes de Cuba.

 «Quel que soit le lieu où les esclaves ont travaillé, ils avaient besoin de créer des chants spirituels, liturgiques pour leur salut et pour se soigner», ajoute ce spécialiste à propos du processus de création situé entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle.

Chapeau et canne, l'homme, tout de blanc vêtu, se meut avec élégance face à la femme, habillée d'une jupe ample et colorée qui ondule à chacun de ses pas.
Durant cette danse, l'homme fait la cour à sa partenaire en lui tournant autour.

La Rumba a été inscrite en 2016 patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'Unesco.

Nous avons suivi un cours de Rumba donné par Yusniel Sotolongo, professeur de danse sur la Côte d'Azur.



Mots clés de l'article

Partager cet article

Vos commentaires