L'Union Européenne traque le dumping commercial.

 |  par Patrick JEAN-PIERRE
Marine Le Pen avait à sa manière dénoncé les importations en provenance de l'extérieur de l'UE.
Le Fn proposait de «soutenir les entreprises françaises face à la concurrence internationale déloyale par la mise en place d'un protectionnisme intelligent», qui s'appliquerait aux frontières nationales. Dans son programme, elle évoquait l'instauration d'une taxe de 3% sur les importations. Elle avait toutefois nuancé son propos par la suite en déclarant: «Cela ne fait aucun sens de taxer indifféremment tous les produits provenant de tous les pays [...] Nous taxerons surtout les pays qui font du dumping fiscal et social».
Vieux comme le monde, le débat sur les bienfaits du libre-échange et du protectionnisme suscite la controverse. Les partisans du protectionnisme estiment qu'il permet de maintenir l'emploi industriel sur le territoire national tandis que ses détracteurs considèrent qu'il se traduit par une hausse du prix des produits importés et une baisse du pouvoir d'achat des ménages.
Les importations en provenance de l'extérieur de l'UE ont atteint les 468 200 milliards d'euros au premier trimestre 2017. Afin d'éviter la concurrence étrangère déloyale pour les entreprises et travailleurs européens, des amendes sont imposées aux pays tiers considérés comme faisant du « dumping » de marchandises sur le marché de l'UE. Le Parlement européen travaille sur une nouvelle méthodologie pour le calcul de tarifs antidumping, dans le cadre de laquelle les « distortions significatives du marché » sont à la base de ces calculs.


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