Nouvelles frappes françaises contre l'EI en Irak

 |  par Patrick JEAN-PIERRE
Au lendemain de la décapitation de l'otage français Hervé Gourdel en Algérie – en représailles aux premières opérations françaises vendredi dernier – par un groupe qui a fait allégeance à l'Etat islamique (EI), des frappes aériennes françaises ont eu lieu jeudi 25 septembre en Irak contre des positions de l'EI.
 
Frappes françaises

« Il y a eu des frappes ce matin en Irak », a dit Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, lors du compte rendu du conseil des ministres et alors que se tenait un conseil de défense à l'Elysée.
 
Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, avait réaffirmé jeudi matin que la France poursuivrait ses frappes en Irak jusqu'à ce que « l'intégrité » du pays soit « retrouvée ».
 
Les Rafale français conduisent depuis une semaine des missions de reconnaissance au-dessus de l'Irak, mais n'avaient jusqu'ici officiellement frappé qu'une fois, vendredi, détruisant un dépôt logistique des djihadistes.
 
Lire : Frappes en Irak : le soutien zélé mais limité de la FranceMercredi soir, François Hollande devant l'Assemblée générale des Nations unies a déclaré que les frappes aériennes françaises contre l'EI se limitaient à l'Irak et qu'il n'était pas question d'agir de même en Syrie.
 
Interrogé sur cette question jeudi matin sur RTL, le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian a semblé moins catégorique en déclarant que « c'est une question qui est posée ».
 
Washington et ses alliés avaient intensifié, dans la soirée de mercredi, leurs frappes en Syrie, prenant pour cible des raffineries contrôlées par l'Etat islamique (EI).Cimenterie Lafarge en Syrie tombée aux mains de l'EI
 
Par ailleurs, la cimenterie du producteur français de matériaux de construction Lafarge en Syrie est tombée en fin de semaine aux mains des djihadistes de l'EI qui l'ont en partie brûlée, a affirmé jeudi une ONG.
 
« Lors de son avance sur la localité kurde d'Ain Al-Arab, près de la frontière avec la Turquie, ils se sont emparés de l'usine Lagarge et l'ont partiellement brûlée », a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
 
D'abord assurée par l'armée, la sécurité de l'usine l'était, depuis août 2013, par le PYD, la branche militaire du Parti de l'union démocratique kurde (PUD), majoritaire dans la région.
 
Jeudi dans la matinée, une porte-parole du groupe à Paris avait indiqué que Lafarge avait évacué le personnel de cette cimenterie, par mesure de sécurité, entre le 18 et 19 septembre et « suspendu l'activité tant que la sécurité ne [pourrait] pas être assurée » dans la région, avait affirmé la porte-parole.
Le Monde.fr avec AFP | 25.09.2014


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