Guinée Equatoriale : Obiang doit démissionner.

 |  par Patrick JEAN-PIERRE
L'opposition équatoguinéene en exil exige la démission du président Teodoro Obiang Nguema. R.DASSIE
Préalable à toute négociation avec le président Teodoro Obiang Nguema de la Guinée Equatoriale, la signature d'une feuille de route, pour organiser son départ du pouvoir. C'est la résolution prise à Paris la semaine dernière par les dirigeants en exil du Cored, une coalition de partis d'opposition au régime de Malabo. Ceux-ci réagissaient à l'offre de dialogue faite quelques jours plus tôt par le président guinéen, au pouvoir depuis 35 ans. Dans un décret lu à la télévision national mercredi 22 octobre, Obiang Nguema déclare accorder «l'amnistie générale (...) à tous les condamnés pour délits politiques et à ceux qui sont en procédure judiciaire pour les mêmes délits». Le président offre aussi de financer le retour au pays des opposants guinéens exilés en occident, afin qu'ils puissent participer au dialogue national qu'il projette d'organiser en novembre.
Objectif : promouvoir l'unité et la réconciliation nationales, selon Malabo.
Un piège ?
Seulement, les dirigeants de la Cored ne croient pas à la sincérité de M. Obiang, aujourd'hui âgé de 72 ans. Ils rappellent que par le passé, il avait déjà lancé une telle initiative. Mais que parmi ceux qui avaient accepté sa main tendue, plusieurs s'étaient retrouvés en prison. Les membres du Cored exigent donc des garanties. Dans une contre-proposition intitulée « Condition de Paris », ils souhaitent le report du dialogue prévu mi-novembre, et exigent surtout la présence d'observateurs internationaux indépendants et crédibles.

Ecoutez à ce sujet Salomon Abeso Ndong coordonnateur CORED


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