Aéroport de Roissy : l'afflux illégal de viande de brousse c'est chaque semaine

Mercredi 15 février dernier, les deux députées saumuroises, Anne-Laure Blin (Saumur-Nord) et Laetitia Saint-Paul (Saumur-Sud) et le directeur du Bioparc François Gay, étaient à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle aux côté des douanes pour constater et aborder la question du trafic d’espèces sauvages.

Une mobilisation de l’ensemble des acteurs impliqués permet la concrétisation de mesures importantes pour la biodiversité, la sécurité sanitaire nationale et le bien-être animal. Ils y étaient pour participer à un contrôle des Douanes aux arrivées des vols internationaux du terminal 2E.

La Secrétaire d’Etat chargée de l’écologie, Bérangère Couillard  était également présente .

 Après avoir assisté le matin à la saisie de plusieurs centaines de kilos de parties d’animaux (comme par exemple un varan) et de végétaux, Rodolphe Delord, Président de l’AFdPZ et du Zoo de Beauval, insiste auprès de la Secrétaire d’Etat : « Alors que les crises sanitaires et d’érosion de la biodiversité sont sans précédent, il est plus qu’urgent de prendre des mesures pour mettre en œuvre le concept « Une seule santé / One Health » intégrant la biodiversité et se concentrant sur les risques d’émergence de zoonoses comme Ebola, afin de réduire les risques de santé publique pour les êtres humains et pour les espèces animales.

En 2021, 36 tonnes de denrées périssables illégales (dont végétaux) ont été saisies au terminal 2E de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, dont plus de 17 tonnes de viande de brousse ! Les enjeux de la lutte contre le trafic au niveau des douanes aéroportuaires et la gestion des animaux vivants au sein de la station animalière leur ont été présentés. Le trafic d’espèces, un des 4 plus importants au monde, est une des causes majeures d’érosion de la biodiversité et représente une menace réelle pour la sécurité sanitaire des populations, y compris du pays de destination et de transit qu’est la France. Il est urgent d’enrayer cette menace qui représente une activité criminelle internationale estimée à 23 milliards de dollars par an.