Laure Maximin, également connue sous le nom de Laure Treil-Maximin, est la nièce de Marie-Paule Bélénus Romana, l'ancienne directrice générale de la Société d'Économie Mixte de Saint-Martin (SEMSAMAR), condamnée le 19 décembre 2024 par le tribunal correctionnel de Paris pour prise illégale d'intérêts, abus de biens sociaux et favoritisme. Cette dernière est actuellement directrice adjointe à la Semag (Société d'économie mixte de la Guadeloupe ).
Cette condamnation, incluant 18 mois de prison avec sursis, la confiscation de plus de 350 000 euros d'avoirs et une condamnation solidaire à rembourser 300 000 euros à la SEMSAMAR, a clos un chapitre judiciaire mais semble avoir ouvert la voie à une continuité familiale dans la gestion de l'entreprise.
Son rôle actuel et son ascension.
Depuis un peu plus de deux ans, Laure Maximin occupe le poste de Directrice des Ressources Humaines et des Services Généraux à la SEMSAMAR, un bailleur social majeur aux Antilles et en Guyane, financé en grande partie par des fonds publics. Ce rôle stratégique lui confère un contrôle direct sur les embauches, les promotions, les primes et les conditions de travail des employés, ce qui lui permet d'exercer une influence significative sur le climat interne de l'entreprise. Selon le site officiel de la SEMSAMAR, elle fait partie de l'équipe de direction aux côtés de figures comme Jean-Luc Benjamin (DGD), Patrick Moravie (DAF) et Jerry Petilaire (DSI). Son entrée à la SEMSAMAR s'inscrit dans une logique de succession familiale : après la révocation de sa tante en 2018 suite aux premières enquêtes, Laure Maximin a progressivement pris les rênes des RH, position clé pour perpétuer les pratiques antérieures sous couvert de "probité".
Comment elle "fait la pluie et le beau temps" : Allégations de clientélisme et de harcèlement
Les critiques portent sur un système de clientélisme généralisé, qualifié de "bien en place et bien verrouillé", où Laure Maximin est accusée de mener une "chasse aux sorcières" initiée par sa tante. Ce mécanisme, hérité des méthodes de Marie-Paule Bélénus Romana, repose sur favoritisme et clans.
Loin de rompre avec le passé, Laure Maximin "mène aujourd'hui" une chasse aux sorcières, concertée, sous vernis de moralisation. En résumé, Laure Maximin exerce son pouvoir via un contrôle RH omnipotent, perpétuant un clientélisme qui "fait la pluie et le beau temps" en favorisant les alliés et en neutralisant les dissidents, dans la lignée de sa tante. D'ailleurs certains dissidents d'hier sont devenus des alliés. Comment, pourquoi, et à quel quel prix ?
Pour une vue plus équilibrée, des sources officielles comme le site de la SEMSAMAR mettent en avant une gouvernance "moderne", mais les critiques locales peignent un tableau plus sombre de continuité dysfonctionnelle. Si des évolutions post-2025 émergent, elles pourraient être scrutées lors de futurs audits. Nous avons l'information.
L'affaire Fischer-Bélénus-Romana a révélé un favoritisme "à la papa". Des liens étroits au sommet qui ont mené à des décisions biaisées, au détriment des salariés lambda. C'est le genre de dynamique où deux responsables "sortent ensemble" (au sens figuré ou pas) et imposent leur loi souvent à charge, contre des salariés. Ces derniers ne sont pas dupes. Ils subissent.
L'équipe de direction actuelle (octobre 2025)
D'après le site officiel de Semsamar et des annonces LinkedIn, voici les postes clés.
Pas de DRH listée explicitement dans les anciens scandales, mais une figure féminine bien en place aujourd'hui. Le DGD est Jean-Luc Benjamin (depuis au moins 2023), et la DRH est Laure Maximin (arrivée récemment, avec un focus sur RH et services généraux).
Président Directeur Général (PDG)
Alain Richardson
Représente la Collectivité de Saint-Martin ; pilote la stratégie globale depuis 2022.
Directeur Général Délégué (DGD)
Jean-Luc Benjamin
Bras droit du PDG ; impliqué dans les projets internationaux (ex. : coopération Guyane en 2025). Spécialiste de l'ISO 37001 (anti-corruption).
Directrice des Ressources Humaines (DRH)
Laure Maximin
Gère RH, paie et services généraux ; active sur LinkedIn pour le recrutement (ex. : job dating en 2023). Pas de liens personnels publics avec Benjamin, mais ils co-animent des événements internes.
Directeur Administratif et Financier
Patrick Moravie
Contrôle les finances post-scandale.
Rudy Alexandre (Opérations Saint-Martin),
Vincent Derussy (Développement Guadeloupe/Martinique),
Elsie Éricher (Back Office)
Équipe élargie pour la "responsabilité sociétale" (RSE).
Source : Site Semsamar (gouvernance mise à jour en 2025) et LinkedIn pro.
L'entreprise insiste sur des déclarations obligatoires pour éviter les "liens ambigus".
Post-scandale : Qu'est-ce qui a changé en 2025 ?
Le verdict de mars 2025 (sursis pour Fischer et Bélénus-Romana) a forcé la Semsamar à se réinventer.
Pas de nouveau scandale majeur mais des mesures anti-abus renforcées : Certification ISO 37001 (juillet 2025) : Système anti-corruption certifié, avec audits annuels sur les conflits d'intérêts (y compris relations perso). Jean-Luc Benjamin y est cité comme pilote.
Dans un communiqué triomphal publié hier, la Société d'Économie Mixte d'Aménagement de Saint-Martin (SEMSAMAR) annonce fièrement l'obtention de la certification ISO 37001, un label international de management anti-corruption.
Alain Richardson, PDG de l'entreprise, y voit "le début d'un processus" vers une "exemplarité en matière de probité", avec des audits annuels pour les trois prochaines années. Une belle histoire de rédemption, passant "de la tourmente judiciaire à la transparence", comme le titre l'article officiel de Guadeloupe La 1ère.
Mais à y regarder de plus près, cette certification arrive comme un cheveu sur la soupe, pile à quelques mois des élections municipales de mars 2026 en Guadeloupe et Saint-Martin. Et si ce label n'était qu'un habile coup de communication pour occulter des dysfonctionnements persistants au sein de l'organisme public ?
Un timing électoral trop parfait? L'annonce de ce label tombe à pic : à peine cinq mois avant le premier tour des municipales du 15 mars 2026.
En Guadeloupe et Saint-Martin, les enjeux locaux – logement, aménagement urbain – sont au cœur des campagnes. La SEMSAMAR, actionnaire majoritaire et partenaire des collectivités, pourrait bien servir de vitrine à des élus sortants ou challengers cherchant à se racheter une virginité. Pourquoi cette certification n'a-t-elle pas été brandie plus tôt, dès les condamnations de 2024 ? Au lieu de cela, elle émerge en pleine période pré-électorale, avec une communication rodée : audits "annuels", "culture anti-corruption", gestion des conflits d'intérêts...
C'est louable sur le papier, mais sans réforme profonde – comme une vraie indépendance des RH ou une transparence totale sur les marchés –, cela ressemble à du greenwashing anti-corruption.
Vers une vraie transparence, ou un écran de fumée ? La SEMSAMAR mérite crédit pour ses efforts : ISO 37001 n'est pas un cachet d' aspirine, et Philippe Lesoin, du certificateur, atteste d'un "dispositif" pour éviter les dérapages.
Mais un label ne lave pas les écuries d'Augias. Tant que des neveux de condamnés dirigent les RH, que les syndicats sont inféodés et que les salariés tremblent, la "transparence" reste un slogan creux. À la veille des municipales 2026, les électeurs de Saint-Martin et de Guadeloupe méritent mieux qu'un certificat : une enquête indépendante sur les pratiques actuelles, et des comptes clairs sur les millions engagés. Sinon, ce label ne sera qu'un alibi, protégeant un système qui, sous couvert de probité, continue de favoriser les clans au détriment du bien public.
Des employés anonymes sur forums locaux (pas X) râlent sur des "primes opaques" héritées du passé, gérées via la DRH.
La chasse aux sorcières se poursuit, selon nos informations.
Pourquoi la DGCCRF, la répression des fraudes s'est-elle rendue, il y a quelques jours à la Semsamar ?
L'Agence française anticorruption (AFA) pour sa part a audité des entités publiques locales en 2024-2025, comme le Grand Port Maritime de Guadeloupe (GPMG), exposé à des risques de corruption (trafic de drogue, 17 intrusions en 2023-2024, complicités internes). Pas de SEM citée explicitement, mais le cadre s'applique.
La Semsamar reste dans le viseur de beaucoup, dans l'Hexagone.
Tout cela est au titre de l'information due au public.
La Semsamar attaque la presse. Patmedias ne se tairera pas. Nos confrères de l'Hexagone sont informés, puisque la presse locale est sous contrôle.
Nous avons reçu des menaces de personnes dont nous tairerons les noms. Elles se reconnaitront. Au moment voulu, toutes nos informations seront données à la justice.
Les Sem gèrent souvent des fonds publics, ce qui les expose à des risques de corruption, favoritisme ou détournement. Selon le rapport du ministère de l'Intérieur 2024, les Outre-mer concentrent les taux les plus élevés d'infractions à la probité en France métropolitaine et ultramarine, avec une hausse de +84% des signalements en 2024.
Affaire à suivre.