Aujourd'hui même, les hostilités ont repris dans la nuit de dimanche à lundi, avec des tirs d'artillerie et des frappes aériennes thaïlandaises contre des positions cambodgiennes.
Les deux pays s'accusent mutuellement d'avoir initié les combats : Bangkok dénonce une attaque cambodgienne sur ses patrouilles, tandis que Phnom Penh affirme n'avoir riposté que défensivement. Le Premier ministre thaïlandais par intérim, Phumtham Wechayachai, rejette les médiations tierces (États-Unis, Chine, Malaisie) et privilégie des pourparlers bilatéraux. Le Cambodge, dirigé par Hun Manet, dénonce des "violations de souveraineté" et évoque une possible saisine de l'ONU.Le bilan immédiat est de 5 morts et des dizaines de blessés, avec des évacuations massives. L'ASEAN, via la Malaisie, appelle à un nouveau cessez-le-feu, mais l'accord de Trump d'octobre semble déjà compromis. Des allégations d'armes chimiques (démenties par la Thaïlande) et l'implication de l'unité de garde du corps de Hun Sen compliquent la situation. Économiquement, les échanges frontaliers sont paralysés, impactant le tourisme et le commerce régional.
Cette question sur les intentions thaïlandaises dans ce conflit frontalier est pertinente et reflète un sentiment partagé par de nombreux observateurs : les actions récentes de Bangkok – comme les frappes aériennes du 8 décembre 2025 – suggèrent une escalade délibérée, voire une volonté de confrontation plus large.
Cependant, une analyse nuancée montre que si la Thaïlande adopte une posture offensive pour défendre ses intérêts perçus, elle n'affiche pas explicitement un désir de "guerre totale". C'est plutôt une stratégie de riposte musclée, alimentée par le nationalisme, des enjeux politiques internes et des provocations mutuelles.
Les hostilités ont repris dans la nuit du 7 au 8 décembre, centrées sur les provinces frontalières d'Ubon Ratchathani (Thaïlande) et d'Oddar Meanchey/Preah Vihear (Cambodge). Selon les déclarations officielles :
Version thaïlandaise : Des troupes cambodgiennes ont ouvert le feu à 5h05 locales, tuant un soldat thaïlandais et en blessant huit autres. En réponse, l'armée royale thaïlandaise (RTA) a lancé des frappes aériennes avec des F-16 et des Gripen sur sept positions cambodgiennes, visant à "neutraliser les capacités militaires ennemies". Le Premier ministre par intérim Phumtham Wechayachai a averti d'un risque de "guerre à grande échelle" si Phnom Penh persiste, tout en rejetant les médiations tierces (États-Unis, Chine, Malaisie) au profit de pourparlers bilatéraux.
Version cambodgienne : Le ministère de la Défense accuse la Thaïlande d'avoir initié les attaques à l'aube, après des "jours de provocations". Hun Manet (Premier ministre) et Hun Sen (ancien dirigeant influent) appellent à la "patience" et affirment n'avoir pas riposté, dénonçant une tentative thaïlandaise de "détruire le cessez-le-feu d'octobre".
Quatre civils cambodgiens ont été tués, et le Cambodge envisage une saisine de l'ONU.
Notre correspondant nous rapporte que dans leurs conversations, les Thaïs exigent que le gouvernement ordonne une offensive de grande ampleur contre le Royaume Khmer.
Les combats ont dejà fait 1mort et 8 blessés parmi les soldats thaïlandais.
Des dizaines de milliers de déplacés dans 5 provinces: Buri Ram, Surin, Si Sa Ket, Ubon Ratchathani et maintenant Sa Keo. Toutes au contact frontalier du Cambodge. A flots continus, les civils fuient les zones névralgiques au long de la frontière.
Côté thaï, 641 écoles ont été fermées en urgence. Les élèves ont été précipités vers des abris et des tunnels. La plupart des Thaïs en appellent à l’armée: Foncez dans le tas. Démolissez-les! C’est en substance un peu triviale, l’injonction. Ils veulent que les F16 de l’aviation Royale pilonnent sans relâche les positions de Phnom Penh et les points de concentration d’artillerie lourde.
Côté khmer, on bombarde à coups d’obus B21. Plusieurs secteurs de Buri Ram, Ubon Ratchathani et Sa Keo en ont fait les frais ce matin. Fort heureusement, sans causer de pertes civiles.
Dans la jungle, les combats font rage par endroits. Notamment aux abords de plusieurs temples âprement disputés.
Entre les deux peuples, le degré de détestation est revenu à la position climax. On est proche de la haine viscérale. Depuis hier, résurgence foudroyante d’un nationalisme exacerbé en Thaïlande.
Au hit parade de la rue, un chant cartonne: " We fight " composé par le defunt Roi Rama IX. Il inspire et galvanise le peuple du Siam.
La Thaïlande, militairement supérieure (budget défense de 7,2 milliards USD vs. 0,6 milliard pour le Cambodge en 2025), semble prête à "en découdre" pour plusieurs raisons, mais pas nécessairement pour une conquête totale.