Jamais à court de provocations, il avait pour habitude de rentrer dans le lard des petites gens. Les moins que rien, il les toisait, les narguait, les tançait.
Bref, il ne manquait pas d'air celui-là. Ainsi s'exclamait-on, en état de légère suffocation devant tant de mépris social.
C'était le temps de la déconnexion triomphante d'avec le peuple.
A présent, l'oxygène lui manque. Il tente bien de desserrer l'étreinte, sortir de la nasse, en clair, décompenser mais tous les indices, glânés dans le cénacle d'un pouvoir qui s'effiloche, l'indiquent: Il entre dans une phase cruciale, celle de la respiration artificielle. Incidemment, d'aucuns veulent le débrancher sans plus attendre, constatant un régime à bout de souffle. A force de " bugs " de fonctionnement, les institutions frôlent l'encéphalogramme plat. Les Français, estomaqués ou désabusés, assistent au pénible spectacle de leur Président en transhumance vers le néant politique. Subitement mué en ombre de lui-même. Lui dont la flamboyance était outrageusement arrogante. Désormais, l'homme est esseulé. Isolé. Abandonné. A preuve: sa drive à pedibus, hier sur les quais de Seine. Il errait en solitaire. Tous ses affidés l'ont plaqué.
Ses " followers " ont bifurqué. Qui like encore?
Quoi qu'il en soit, Jupiter continue de se taire. Lui qui affichait une prolixité intempestive se mure dans le silence des profondeurs. Incapable d'articuler la moindre explication à son action éparse, foutraque, chaotique. L'opinion publique lui oppose un rejet massif et brutal.
Macron, un Président désormais sous le coup d'une OQTE. Il suffit de remplacer Français par Elyséen.