Cela portera à près de trois semaines la fermeture de cet aéroport, décidée au lendemain du début de violentes émeutes sur l'archipel français du Pacifique, et plusieurs fois prolongée depuis.
La situation reste « difficile » dimanche en Nouvelle-Calédonie, où les forces de l'ordvimeore peinent toujours à contrôler certains quartiers du Grand Nouméa et où l'aéroport international va rester fermé aux vols commerciaux au moins jusqu'au 2 juin. La route qui mène à l'aéroport international de La Tontouta, très dégradée par endroits, reste notamment encore jonchée de carcasses de véhicules, selon des sources locales. Français et touristes étrangers coincés sur l'archipel devraient continuer à être évacués depuis l'aérodrome de Magenta via des vols militaires affrétés par la France, l'Australie ou la Nouvelle-Zélande.
Le territoire français du Pacifique Sud est plongé dans le chaos depuis le 13 mai, sur fond d'adoption à Paris d'une réforme prévoyant le dégel du corps électoral local, c'est-à-dire son élargissement aux personnes établies depuis au moins 10 ans. Les partisans de l'indépendance jugent que ce dégel risque de « minoriser » encore plus le peuple autochtone kanak. « Je peux aller à tout moment au référendum » sur cette réforme déjà adoptée par le Sénat puis l'Assemblée nationale, a fait valoir le chef de l'État dans un entretien au Parisien. Il rappelle toutefois sa volonté de voir les élus calédoniens s'entendre sur « un accord global qui viendrait enrichir le texte déjà voté par le Parlement ».
Cette idée de référendum national n'a pas convaincu Philippe Gomès, un des chefs de file des loyalistes modérés, qui y voit un « non-sens dangereux ». « Ainsi en 2024, on demanderait au peuple français de trancher la question du corps électoral calédonien en dehors de tout consensus local », s'est ému le leader du parti non-indépendantiste Calédonie Ensemble dans un communiqué.