Au cœur du "temple de la République", là où les lois de la laïcité ont été forgées dans le feu des débats enflammés, des fillettes d'à peine dix ans, enveloppées dans des voiles islamiques, scrutent les bancs des députés comme des spectatrices d'un spectacle profane.
Une photo, diffusée par le média identitaire Frontières, capture ce moment surréaliste lors des débats budgétaires du 5 novembre. Des adolescentes voilées, flanquées d'adultes en hijab, assistent aux questions au gouvernement.
Et l'Assemblée nationale, ce bastion de la raison républicaine, laisse faire.
C'est une provocation pure et simple, un camouflet à la loi de 2004 qui interdit les signes religieux ostensibles dans les écoles, collèges et lycées – ces mêmes lieux où l'on forme les citoyens de demain.
"Comment peut-on tolérer que des petites filles recouvertes du voile islamique soient présentes dans les tribunes de l'Assemblée nationale ?", s'insurge Julien Odoul, député RN de l'Yonne, sur X.
Son collègue Eddy Casterman, apparenté RN et proche de Marion Maréchal, enfonce le clou : "Comment une telle provocation islamiste peut-elle être tolérée par la présidente de l'Assemblée nationale ? Pourquoi ce qui est interdit dans nos écoles est-il autorisé dans le temple de la démocratie ?"
Ces mots résonnent comme un cri d'alarme : la France, pays de Voltaire et de la séparation des Églises et de l'État, tolère-t-elle désormais que des enfants soient parées comme des épouses soumises au regard des hommes, au nom d'une tolérance hypocrite ?
Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée, a fini par réagir, deux heures après l'indignation générale. "Inacceptable", lâche-t-elle sur X, invoquant la "cohérence républicaine" et appelant à une "extrême vigilance pour que cela ne se reproduise pas".
Bien tard, madame la présidente ! Le règlement intérieur (article 8) exige une "tenue correcte" pour le public, mais en pratique, une souplesse coupable règne : les signes religieux sont tolérés tant qu'ils ne "troublent pas l'ordre".
Résultat ? Des députées ou invitées étrangères voilées ont déjà foulé ces marbres sacrés.
Mais des fillettes ? C'est le summum de l'aveuglement. Braun-Pivet sait pourtant que le voile sur une enfant n'est pas un choix libre : c'est un symbole d'oppression genrée, une marque d'islam politique qui essentialise la femme dès le berceau. Et dans l'hémicycle même où fut votée la loi anti-voile scolaire, cela frise le sacrilège.
La gauche, fidèle à elle-même, contre-attaque avec une indignation feinte. Éric Coquerel, président LFI de la Commission des Finances, accuse Braun-Pivet de valider un "média d'ultra-droite" et d'instaurer une "police du vêtement" à la sauce iranienne.
Sarah Legrain y voit une "extrême droitisation" qui rendrait "les jeunes femmes musulmanes non bienvenues".
Paul Vannier, autre insoumis, hurle à l'"islamophobie" et à la méconnaissance de la laïcité.
Ah, la belle inversion victimaire ! Ces militants de l'inclusivisme forcené oublient commodément que la laïcité n'est pas une arme contre les musulmans, mais un bouclier contre les communautarismes qui minent la République. Permettre à des fillettes d'arborer le hijab, c'est non seulement bafouer l'égalité des sexes – pilier de notre droit –, mais aussi légitimer une norme étrangère qui voit la puberté comme un signal de "pudeur" obligatoire. Comme le note un observateur sur X : "Le voile n’est pas une prescription coranique. Des fillettes voilées par 'pudeur' [...] ce ne sont pas nos valeurs."
Cette affaire n'est pas un incident isolé ; c'est le symptôme d'une France qui flirte avec l'auto-censure.
Rappelez-vous mai 2025 : Gabriel Attal proposait déjà d'interdire le voile aux moins de 15 ans, face à l'"explosion du nombre de jeunes filles" voilées. Et aujourd'hui ? New York élit un maire pro-palestinien, Zohran Mamdani, soutenu par l'extrême gauche française, tandis que Paris hésite à protéger ses propres enfants.
Sur X, l'indignation gronde : des milliers de likes pour les posts RN, des contre-attaques LFI accusant le "racisme" en boucle.
Mais derrière le bruit, une vérité crue : la tolérance républicaine a ses limites, et le voile sur une fillette en est une. Il n'opprime pas que la gamine ; il voile la vue de la nation sur ses propres faiblesses.
Il est temps de trancher : l'Assemblée n'est pas un souk multiculturel, mais le cœur battant de la laïcité. Expulser ces voiles des tribunes, comme on l'a fait des salles de classe. Sinon, demain, ce ne seront plus des fillettes qui assisteront aux débats, mais des ombres d'une République en perdition.
La vigilance ? Non, madame Braun-Pivet : l'intransigeance. Pour nos filles, pour la France.