Emmanuel Razavi, grand reporter franco-iranien spécialiste du Moyen-Orient et de l'Iran, a récemment témoigné le 28 octobre 2025 devant une commission d'enquête parlementaire de l'Assemblée nationale française sur les liens entre mouvements politiques et organisations ou réseaux soutenant l'action terroriste ou propageant l'idéologie islamiste.
Dans cette audition, diffusée en direct et disponible en vidéo, il a dénoncé les compromissions d'élus et de partis politiques français, notamment à l'extrême gauche, avec des groupes terroristes financés et influencés par la République islamique d'Iran, tels que le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et le Hamas.
Contexte et enquêtes de RazaviRazavi, qui a enquêté pendant plus de 25 ans sur les réseaux islamistes en Europe et au Moyen-Orient, met en lumière une stratégie d'infiltration iranienne dans la vie politique française depuis les années 1980. Selon lui, Téhéran exploite la cause palestinienne – vue comme à la fois socialiste et islamique – pour manipuler des mouvements de gauche via ses services secrets et sa Force Al-Qods (branche des Gardiens de la révolution islamique). Ces liens ne sont pas seulement idéologiques : ils impliquent des financements, des formations et des relais d'influence au sein de partis comme La France insoumise (LFI) et le Parti communiste français (PCF).
Il s'appuie sur ses ouvrages récents, comme La Pieuvre de Téhéran (coécrit avec Jean-Marie Montali, éditions du Cerf, 2025) et La face cachée des mollahs (Cerf, 2024), qui documentent ces réseaux d'espions et d'agents d'influence iraniens infiltrant partis politiques, universités et médias français.
Razavi cite des cas précis impliquant des élus ou figures politiques :
PCF
Accueil d'agents d'influence iraniens
Le parti a ouvert ses locaux à plusieurs reprises à des personnalités liées au régime iranien, dont des "réformateurs" connectés aux Gardiens de la révolution. Une source proche des services iraniens confirme que Téhéran cible le PCF pour son anti-impérialisme historique.LFI - Thomas Portes
Rencontre avec une ONG proche du Hamas
Le député a rencontré un dirigeant d'une ONG liée au Hamas deux jours avant les attaques du 7 octobre 2023.LFI - Ersilia Soudais
Invitation d'une membre du FPLP
La députée a convié Mariam Abou Daqqa, cadre du FPLP (organisation terroriste soutenue par l'Iran), à une projection à l'Assemblée nationale le 9 novembre 2023, juste avant son expulsion de France.LFI - Rima Hassan
Participation à un événement avec le Jihad islamique et le Hamas
Elle a assisté au Forum social maghrébin à Tunis en mai 2024, aux côtés de cadres de ces groupes terroristes iraniens. Elle a aussi rendu hommage à un chef du Hamas assassiné à Téhéran.
Razavi insiste sur le fait que ces liens banalisent le terrorisme et affaiblissent la démocratie française, appelant à des enquêtes judiciaires et à l'audition de ces élus par la police.
Il alerte depuis des années sur cette "guerre civile" potentielle orchestrée par l'islamisme, comme lors de son audition en 2019 devant une autre commission sur la radicalisation.
Ces révélations ont suscité des appels à une commission d'enquête indépendante sur les ingérences étrangères, notamment de la part de Gilles Platret (LR), qui y voit une menace pour la souveraineté française.
Razavi n'est pas isolé : d'autres experts comme Nora Bussigny ou Kamel Daoud partagent ces alertes, soulignant que la naïveté antiraciste d'une partie de la gauche la rend instrumentalisable par les islamistes.
Pour approfondir, je recommande de visionner son audition complète sur YouTube ou de lire La Pieuvre de Téhéran. Ces dénonciations s'inscrivent dans un contexte tendu post-7 octobre 2023, où l'Iran étend son influence en Europe via ses proxys terroristes.